L’occasion était trop belle… Je me devais d’interviewer Susanne Sundfør, l’une des plus grandes artistes scandinaves du moment, pour la sortie de son second album The Brothel en France et la tournée qui l’accompagne et la voit se produire en France pour la première fois. C’est avec un immense plaisir que j’ai ainsi passé près d’une heure au téléphone avec la native d’Haugesund qui avait trôné en tête des charts norvégiens l’an passé pendant plusieurs semaines, confirmant ainsi le succès déjà important de son premier album paru en 2007 (elle avait alors un tout petit plus de 20 ans…)

Un entretien à découvrir tout de suite en cliquant sur « Lire la suite » juste en dessous 😉

Susanne Sundfør, interview réalisée par téléphone fin avril 2011.

Inside The Pain : The Brothel étant sur le point d’être distribué en Europe plus d’un an après sa sortie en Norvège,  je suppose que tu es déjà concentrée sur son successeur. Penses-tu qu’il est important de se réinventer avec chaque disque ou bien as-tu trouvé une identité musicale que tu souhaites conserver pour la suite ?

Susanne Sundfør : A vrai dire, je ne sais pas si réinventer ma musique est ma préoccupation. Il s’agit plus de la facon dont je souhaite m’exprimer, en quelque sorte. Et je pense y être vraiment parvenue sur The Brothel, c’est un album très personnel et je pense également qu’il sonne exactement comme la direction musicale vers laquelle je souhaitais aller. Mais j’ai le sentiment que pour le prochain j’éprouverai peut-être le besoin de faire les choses plus éléctroniquement. Pas vraiment car je veux me réinventer, mais plus car j’ai tout simplement le sentiment que cela conviendrait mieux à ce que j’ai envie d’exprimer. Ce sont mes goûts du moment… mais on ne sait jamais… peut-être que plus tard j’aurais juste envie de le faire acoustiquement.

ITP : Je t’ai vu en concert plusieurs fois l’an passé, et les nouveaux titres (nb : qui figureront sans doute sur le prochain album) que tu jouais étaient vraiment dépouillés, souvent uniquement basés sur ta voix et un piano… mais je suppose qu’ils n’étaient pas encore présentés dans leur version finale ?

Susanne : Exactement. Je n’ai pas encore décidé de la facon dont je vais les arranger. J’aime aussi jouer mes chansons seule, sans le reste du groupe. Même celles de The Brothel. Je donne parfois des concerts en solo, mais je préfère tout de même jouer mes chansons avec le groupe. Même si les jouer en solo est également plaisant, le groupe contribue à faire sonner ma musique comme je le veux.

ITP : Quand tu composes, par quoi commences-tu généralement ? La musique, les textes ou bien cela dépend ?

Susanne : En fait cela dépend. Le plus souvent j’ai une base musicale, une mélodie avec laquelle je commence et par la suite, si j’ai écrit un texte ou un poème, j’essaie de l’incorporer à la mélodie. Mais généralement la meilleure infusion de paroles et de mélodie vient quand je parviens à les créer simultanément. Fréquemment, je ne suis pas satisfaite par les deux quand ils viennent en même temps, mais parfois cela fonctionne, et lorsque c’est le cas… c’est la meilleure facon de composer possible. Mais cela se produit seulement occasionnellement, car c’est un peu comme deux mondes différents sur lesquels tu dois te concentrer en même temps. C’est difficile de le faire instantanément. Il faut souvent avoir un peu de chance…

ITP : Un peu plus à propos de l’expérience d’écriture en elle –même à présent. Investis-tu beaucoup de ton intimité dans le procédé ou bien est-ce principalement fictionnel ?

Susanne : Les deux je suppose. Il n’y a rien sur l’album qui soit vraiment arrivé dans la vie réelle. Que ce soient les images que je décris, les actions ou quoi que ce soit d’autre. Mais elles sont comme basées sur des choses qui se sont passées dans ma vie, ou juste des émotions que j’ai éprouvé ou des expériences que j’ai eu. Par exemple, si je suis en colère contre quelqu’un il est possible que j’écrive une chanson à ce sujet. Ce que je décris dans la chanson n’est pas ce qui est vraiment arrivé, c’est plus comme une version de mes sentiments, une expression de ceux-ci. Donc d’une certaine facon c’est vraiment personnel et en même temps cela ne l’est pas si tu vois ce que je veux dire…

ITP : Quels sont tes sentiments à propos des personnes ayant leur propre interprétation de tes paroles ? Ils peuvent bien sûr se tromper mais cela n’enlève rien à l’importance ou la beauté que certaines paroles peuvent avoir à leurs yeux.

Susanne : A vrai dire, je pense que le fait que quelqu’un s’intéresse à ma musique et se donne la peine d’essayer d’interpréter mes textes me fait avant tout me sentir très humble, et très heureuse.

ITP : Es-tu consciente que la musique que tu crées, et que tu décris volontiers comme une expérience personnelle, affecte beaucoup de personnes et que par tes chansons, tu parviens en quelque sorte à améliorer leur quotidien, à les aider à se sentir moins seuls, incompris ou que sais-je encore ? Qu’elles peuvent même produire une sorte de catharsis chez certains ?

Susanne : Oui et c’est exactement ce que j’espère. Mais ce n’est pas réellement mon intention première. Je veux juste faire la musique que je pense être bonne. Parmi le type de musique que j’écoute ou de poèmes et de livres que je lis, je préfère ceux qui me font penser « Wow, je me suis aussi sentie comme ça ! », s’il y a une image ou une comparaison qui me donne ce sentiment de « …Mais bien sûr ! Je n’avais jamais envisagé les choses sous cet angle ». J’aime vraiment quand la musique ou la poésie peuvent être comme une porte ouverte pour moi et me permettre de voir un monde complètement différent, je ressens  que c’est ce genre d’expérience qui donne un véritable sens à ma vie en quelque sorte. C’est ce que je trouve si fascinant avec l’Art en général.  Que cela puisse décrire l‘existence d’une manière qui te fasse sentir que tu n’es pas complètement seul dans la facon dont tu ressens les choses, mais que nous puissions également nous développer à travers l’Art.  Que celui-ci puisse en fait nous enseigner quelque chose à propos des uns et des autres. C’est ce genre d’art que j’apprécie réellement.

ITP : Alors bien entendu, le fait que tu parviennes toi-même à toucher les gens de cette facon est comme la cerise sur le gâteau pour toi…

Susanne : Mmm oui (sourire téléphonique)

ITP : J’ai vu quelque part  que tu disais que la littérature est une grande source d’inspiration pour toi. Est-ce principalement pour les paroles, ou bien cela affecte-t-il ta relation avec l’ensemble de l’expérience artistique, y compris musicale ?

Susanne : C’est une question intéressante. Je n’ai jamais vraiment pensé à cela. Je pense vraiment que la musique, la peinture et la littérature… que tout crée une sorte d’univers parallèle. Donc le simple fait que je lise un poème écrit par une autre personne peut  très bien influencer la facon dont j’écris ma musique. C’est également la même chose avec la musique.  Une pièce musicale peut me faire penser à des images ou me donner des idées que je veux écrire sous forme de poèmes par exemple. Tout fonctionne, interagit donc ensemble.

ITP : Un écrivain préféré ?

Susanne : A vrai dire, je n’en ai pas réellement de favori. J’aime beaucoup Emily Dickinson et certains écrivains norvégiens comme Karl Ove Knausgård, de grandes sources d’inspiration (nb: cherche le nom de celui dont elle ne se souvient pas). Tor Ulven, Jens Bjørneboe, Hemingway sont également parmi mes préférés. Virginia Woolf aussi. Et puis bien sûr « La guerre des trônes » de George R.R.Martin.

ITP : A quel niveau es-tu affectée par les reviews, critiques ou l’avis des fans en général ?

Susanne : C’est une chose très difficile à laquelle se référer. Je suis souvent moi-même très critique à l’égard des critiques musicaux car ils se limitent trop fréquemment à donner une opinion en fonction de ce qui est considéré comme bon de nos jours. C’est cependant une chose tout à fait naturelle que je peux comprendre. Je veux dire… si tu ne peux pas avoir des standards alors il est impossible de chroniquer quelque chose. Donc j’essaie de ne pas être affectée par ce qui est écrit ou dit à mon sujet, mais il va de soi que si quelqu’un dit qu’il aime vraiment mon album alors c’est très flatteur. Ce que j’essaie de faire est de me dire que les bonnes choses qu’ils peuvent écrire à mon sujet vont peut-être m’aider à vendre plus d’albums ou jouer plus de concerts, et s’ils écrivent quelque chose de négatif, j’essaie de ne pas être touchée, ou de ne pas m’en préoccuper, car je pense que personne ne détient vraiment la vérité.

ITP : Et bien sûr je suppose que lorsque tu deviens  célèbre dans ton pays ou internationalement tu te dois de te protéger et garder une forme de distance vis-à-vis de ce type de critiques négatives… Mais peut-être ne recueilles-tu pas tant d’avis négatifs que cela (rires) ?

Susanne : Oh non, bien sûr que j’en ai, mais j’en ai également beaucoup de positives (sourire).

ITP : Alors cela s’équilibre positivement j’imagine.

Susanne : Pour sûr, mais je pense tout de même que généralement, c’est une bonne idée de prendre tes distances par rapport à cette partie de la vie d’artiste. Tu ne devrais pas payer trop d’attention à ce que les autres personnes pensent de ta musique. Je veux dire que le plus important est que tu puisses t’exprimer et transmettre ce que tu as à dire.

ITP : J’ai entendu un jour un artiste dire que pour une critique négative il en fallait dix positives pour rééquilibrer les choses.

Susanne : Oui, je vois parfaitement ce qu’il voulait dire. Une critique négative affecte toujours plus. C’est pourquoi j’essaie de penser que c’est plus important de les ignorer.

ITP : Tu vas bientôt partir en tournée en Europe (Hollande, Allemagne, France…) avec Thomas Dybdahl, que ressens-tu alors que tu t’apprêtes à exporter ta musique hors de Norvège avec cette série de concerts ? Tu vas même jouer à la Cigale à Paris, ce qui est plutôt sympathique pour une première dans la capitale…

Susanne : Absolument ! C’est comme une aventure.  Je n’ai jamais eu de tournée hors de la Norvège, donc c’est juste très excitant et j’espère que les gens vont aimer ma musique car j’espère que j’aurais l’opportunité de revenir pour y jouer encore plus de concerts. C’est quelque chose que j’aime vraiment. J’aime jouer live et voyager avec mon groupe.  Ils sont de très bons amis et je pense que le plus gros bonus que le fait d’être une musicienne puisse apporter et de partir en tournée et de jouer des concerts.

ITP : Il est fort probable que la majorité des lecteurs de ce blog n’aient jamais entendu ta musique. Comment la décrirais-tu afin de leur donner envie d’y prêter une oreille ?

Susanne : Je suppose que mon label le ferait mieux que moi (rires) mais si je devais décrire ma musique  je dirais qu’elle est atmosphérique avec beaucoup d’importance accordée à la voix. The Brothel est une sorte de mélange de musique acoustique et électronique avec beaucoup d’arrangements. Il y a beaucoup d’éléments. J’essaie par ailleurs d’accorder beaucoup d’attention aux mélodies, au chant. Donc ce n’est pas comme… (s’interrompt) non je ne sais pas (rires) C’est vraiment difficile de la décrire moi-même.

ITP : Je dois dire que je suis complètement d’accord avec cette description. Je pense que je décrirais ta musique comme une version plus sombre et moderne de celle de Tori Amos avec un chant plus impressionnant. En tout cas à quelqu’un qui n’a jamais entendu un de tes titres.

Susanne : En fait je n’ai jamais vraiment écouté Tori Amos, il m’est donc assez difficile de comparer ma musique à la sienne.

ITP : Je pense vraiment que tu possèdes un fort potentiel de séduction auprès des personnes plutôt intéressées par le métal. J’en suis d’ailleurs un exemple…

Susanne : (Interrompant) Ecoutes-tu beaucoup de groupes de black métal comme ceux de Bergen ?

ITP : En fait plus beaucoup, c’était plutôt quand j’avais 15 ans…

Susanne : As-tu déjà vu le documentaire « Once upon a time in Norway » (nb : documentaire sur Mayhem et la scène black métal norvégienne du début des années 90) ?

ITP : Non pas encore, mais j’en ai beaucoup entendu parler.

Susanne : C’est excellent, vraiment vraiment bon. Tu devrais y jeter un œil.

ITP : Je n’y manquerai pas, merci pour le conseil ! Tu as collaboré avec des artistes aussi divers que Thomas Dybdahl ou Timbuktu (rappeur suédois) pour ne citer qu’eux, as-tu déjà songé à participer à un projet musical plus sombre ou extrême ? J’ai lu que tu apprécies la musique de Shining, aimerais-tu collaborer avec des artistes de ce genre, ou bien penses-tu peut-être qu’il serait difficile de marier ton univers au leur ?

Susanne : J’aimerais beaucoup faire quelque chose de très différent de ce que je fais habituellement. Comme lorsque j’ai travaillé avec Timbuktu. C’était vraiment sympa ! C’est un peu en dehors de ma « zone de confort », et j’aime toujours recevoir un peu d’inspiration de la part d’autres genres musicaux. De plus, lorsque l’on me contacte pour prendre part à un projet, je vois cela comme un énorme compliment. Bien entendu, j’aime beaucoup la musique de Timbuktu à la base, et il est également une merveilleuse personne avec qui travailler procure toujours une bonne dose de fun. Généralement, j’essaie de ne pas dessiner de frontières lorsque je travaille avec la musique. Certains ont critiqués le fait que j’ai collaboré avec lui car je n’ai rien à voir avec la scène hip-hop et ce genre d’opinions sont les pires que je connaisse. Elles imposent des limites à la musique.

ITP : Oui complètement, il s’agit juste de deux artistes travaillant ensemble, pas d’un rappeur et d’une chanteuse indie… Je peux facilement comprendre à quel point ce genre de critiques peuvent être irritantes.

Susanne : Oui, et je pense que c’est vraiment dommage. Je ne suis juste pas d’accord avec ca. Je pense également qu’il est important de ne pas écouter ceux qui veulent imposer des limites/frontières à ce que tu peux faire ou pas lorsqu’il s’agit de musique. Si quelqu’un qui joue du black metal ou n’importe quel autre style apparenté métal me demandait si je souhaite travailler avec eux, je répondrais probablement oui. Si j’aime la musique, ou bien si je pense que je peux contribuer à apporter quelque chose.

ITP : A propos du Prix Spellemann 2010 (nb : sorte d’équivalent norvégien des Grammy Awards), tu as refusé la nomination au prix de meilleure artiste féminine cette année (nb : Elle était contre la séparation entre artiste masculin et artiste féminin, considérant qu’un artiste ne devrait pas avoir de sexe et que hommes et femmes devraient dès lors concourir dans la même catégorie), ce qui a engendré pas mal de réactions, y compris négatives bien évidemment. Qu’as-tu pensé quand tu as vu que cela prenait de telles proportions ?

Susanne : En fait, je m’attendais un peu à ce qui s’est passé, mais en même temps pas à ce point. Je savais juste qu’il était possible que je recoive un traitement un peu dur. Mais quand tu as un sentiment très fort à propos de quelque chose, et qui tu sais au fond de toi qu’il est juste de penser cela, ce qui peut paraitre un peu arrogant… je ne sais pas… alors tu es complètement convaincu de prendre la bonne décision, de faire la bonne chose. Donc même si cela a entrainé de nombreuses critiques, j’ai pensé que ce n’était pas exact, tout ce que les gens ont dit et tout ces commentaires. Je pense qu’ils avaient souvent tort. Ce n’a pas été trop dur à supporter car je n’ai pas vraiment trouvé que les arguments avancés contre mon opinion fonctionnaient.

ITP : Et je suppose que tu as également gagné le cœur de beaucoup de gens en agissant ainsi ? Il est je trouve très important que les personnes ayant la possibilité d’agir pour changer les choses, tels que les artistes, saisissent les opportunités telles que celle-ci.

Susanne : A vrai dire, c’est juste mon opinion personnelle, et si les gens ne sont pas d’accord avec moi, pas de souci. Mais je ne pouvais pas accepter cette nomination car si je gagnais je recevrais un prix que je ne comprends pas. C’était stupide d’accepter.

ITP : Hypocrite en quelque sorte ?

Susanne : Non pas vraiment, plutôt le sentiment que ce serait mal de prétendre apprécier quelque chose que je ne comprends pas, auquel je ne peux m’identifier.

ITP : T’imagines-tu produire toi-même un de tes albums dans le futur, avec ton propre studio, de telle sorte que cela devienne de A à Z, ta propre création ?

Susanne : Oui, c’est d’ailleurs ce que j’essaie de faire en ce moment. J’ai même déjà mon propre studio… ou plutôt une sorte de bureau en quelque sorte (sourire). Je ne connais pas vraiment la définition exacte de ce qu’est un « vrai » studio. J’essaie en tout cas d’au moins y arranger et composer toute la musique du prochain album. Je pense tout de même que je vais travailler avec d’autres personnes pour quelques chansons, mais cela restera tout de même essentiellement ma propre création, et le bon côté de cela est je peux décider de tout moi-même. Le mauvais côté étant qu’il s’agit d’un travail très intense, qui demande beaucoup d’énergie, et tu sais…il est tout de même  toujours bon d’avoir un avis extérieur ou des idées de la part d’autres musiciens et compositeurs. Travailler seule est vraiment très amusant et très stressant en même temps. Très fascinant mais aussi très effrayant avec toutes la responsabilité que cela représente. J’ai connu une sorte de mauvaise période dernièrement. Je me suis dit que cela ne fonctionnait pas. Mais après mon concert à Berlin, j’ai recommencé à espérer. Travailler ainsi est très émotionnel et tout dépend uniquement de toi.

ITP : A propos de l’aspect visuel de ta musique sur scène et dans le livret, pour terminer. Quelle est l’importance que tu lui accordes ?

Susanne : C’est très très important, The Brothel était d’ailleurs une collaboration avec une amie, qui est une incroyable peintre et artiste. Son nom est Kristin Austreid. Elle est créditée dans le livret. Elle a plusieurs installations et expositions à Bergen, tu devrais vraiment aller y faire un tour. Elle a fait les Beaux-Arts à Bergen récemment, mais je pense qu’elle est en Suisse actuellement. The Brothel était à l’origine une collaboration entre elle et moi pour une exposition. Elle s’était chargée de l’aspect visuel et moi de la musique. On a présenté le tout en mai 2009, elle avait rempli cette pièce avec une installation faite d’une soixantaine de corbeaux qu’elle avait peint après les avoir taillés dans le bois et je jouais la musique accompagnant la vidéo et les effets d’éclairs dans une pièce adjacente. Après cela nous avons pris quelques photos de la salle, et toutes les photos du livret sont donc de cette installation. L’album est une sorte de side-project de ce projet principal et j’ai d’ailleurs pensé recréer toute cette expo avec elle prochainement, ce serait amusant !

ITP : Et tu utilises également ces fameux corbeaux sur scène. Ils donnent vraiment plus d’impact à ta musique, c’est excellent !

Susanne : Oui le décor et l’éclairage de la scène reprennent la même atmosphère que l’exposition de 2009. Les corbeaux sont d’ailleurs ceux de l’installation.

Pour vous féliciter d’être allé au bout de cette interview et ponctuer ce billet en beauté, voici un petit live de Susanne… Au bureau !