Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’actualité de Pain of Salvation ces derniers temps, sâchez que le groupe est récemment entré en studio pour enregistrer le successeur de Road Salt 2. Après de longs mois sans trop d’informations concernant un futur album, nul doute que cette nouvelle va faire plaisir à plus d’un. Curieux d’avoir une idée un peu plus précise de ce que le groupe nous mijote, nous en avons profité pour poser quelques questions à notre Léo Margarit national (batterie, percussions, langue et gastronomie française). Bonne lecture! (…et profitez-bien des accents circonflexes tant qu’il est encore temps!)
Inside The Pain: Tout d’abord une question d’ordre général. Quel était votre état d’esprit en abordant ces séances d’enregistrement après une assez longue periode loin du studio?
Léo Margarit: Nous sommes tous super excités ! C’est notre premier album avec ce line-up, nous sommes dans un studio exceptionnel avec un producteur tout aussi exceptionnel et réputé (Daniel Bergstrand, NDLR: bien connu pour son travail avec Meshuggah, In Flames, Soilwork, Behemoth ou encore Devin Townsend). Au moment où j’écris les batteries sont terminées ainsi que la plupart des guitares et basses et pour le moment avant mixage le son est fantastique !
ITP: Procédez-vous comme de par le passé ou bien avez vous décidé de travailler différemment?
Léo: Pour la première fois depuis que j’ai rejoint le groupe il y a 8 ans nous enregistrons dans un « vrai » studio et travaillons avec un producteur. Autrement dit, Daniel (Gildenlöw) ne fait pas tout lui même. Les morceaux ont été écris pas lui et Ragnar (Zolberg, Guitare) en avance, Daniel a joué les parties de batteries sur les démos. Il m’a donc fallu essayer de reproduire son jeu en essayant d’apporter ma touche personnelle. J’ai eu beaucoup moins d’influence que sur les Road Salts ou nous avions beaucoup jammé les morceaux et plus ou moins tous contribué aux arrangements.
ITP: Quelques mots sur la musique elle-même. A quoi pouvons nous nous attendre? Tu parlais il y a quelques semaines d’un son « large » et « massif », de quoi en faire saliver plus d’un…
Léo: Les morceaux sont très progressifs, rythmes complexes, mesures asymétriques… Mais en même temps, le souci de la mélodie très cher à Pain of Salvation est toujours là. Le son reste malgré tout organique, la batterie sonne comme une batterie et pas un clavier Casio des années 80 comme c’est le cas dans la plupart des albums de métal de nos jours… Daniel Bergstrand travaille comme nous et aime le son massif mais naturel… Attendez-vous quand même à des murs de guitares ! Je pense que les fans de la première heure vont être ravis !
ITP: En ce qui te concerne plus directement, les parties de batterie sont donc en boite, quelques détails techniques voire anecdotes de studio à partager?
Léo: J’ai passé 10 heures d’affilée sur un seul morceau… Ce qui est un record absolu pour moi… Globalement j’ai enregistré seulement de 1 à 2 morceaux par jours… La plupart des albums que j’ai enregistré avant on été fait en 1 ou 2 jours… 7 jours ici, c’est dire à quel point Daniel est pointilleux ! Il est d’aillleurs parfois difficile de garder sa concentration… Un exemple typique, je suis dans ma cabine d’enregistrement, je vois DG, DB, et Ragnar à travers la vitre, je commence ma prise, ils arrêtent après 10 secondes, je les vois parler pendant 5 minutes sans les entendre, puis ils me disent genre « c’est très bien, essaie plutôt de jouer comme ça », on recommence, 10 secondes après ils arrêtent à nouveau et ce pendant plusieurs heures parfois…!
ITP: Pour finir, c’est déjà ton 5e album avec PoS, si le fan que tu fus devait resumer cet album en quelques mots, quels seraient-ils?
Léo: Je dirais peut être « mature retour aux sources » 🙂